Avant de commencer à élaborer les modules de formation, nous avons réalisé un RAPPORT RÉSUMÉ et plusieurs ÉTUDES DE CAS pour identifier les sujets importants dans les processus de coopération et les domaines dans lesquels des connaissances et des informations sont nécessaires.
Sur la base de ces résultats, nous avons défini les principaux domaines dans lesquels une formation est nécessaire.
Les modules de formation vous donnent des informations générales sur les processus de coopération et vous permettent de découvrir des aspects spécifiques.
Nous vous recommandons d'étudier intensivement les modules et de ne pas vous précipiter. Prenez votre temps et passez-les en revue plusieurs fois - encore et encore si nécessaire.
En fonction de votre configuration personnelle et de chaque module, vous devriez prendre au moins 60 minutes par module pour pouvoir en profiter pleinement.
Nous avons créé les modules de formation pour qu'ils puissent être utilisés dans toute l'Europe et pour qu'ils bénéficient à un panel de lecteurs variés.
Nous recommandons de parcourir les modules étape par étape en suivant l'ordre donné car le contenu est développé pour traiter du contenu général et de plus en plus spécifique.
Comment utiliser les modules de formation :
La coopération est profondément enracinée dans notre histoire et les preuves d'une coopération informelle remontent à l'époque de la cueillette par les chasseurs. Dans son livre 'A short history of cooperation and mutality', Ed Mayo discute de la façon dont les groupes de chasseurs travailleraient ensemble et comment ils ont finalement commencé à développer des modèles de coopération en matière de garde d'enfants et de refuge. La coopération est définie par le dictionnaire Larousse comme suit ‘Action de coopérer, de participer à une œuvre commune ; collaboration, concours’. L'incitation des agriculteurs à coopérer peut être fondée sur des considérations économiques, mais elle comporte également d'autres aspects, tels que la volonté d'agir de manière plus durable et plus concertée, ou de créer une approche ascendante du développement rural.
Les coopératives sont l'une des expressions de la manière dont la coopération s'est développée et formalisée au fil du temps. Le mouvement coopératif s'est considérablement développé en Europe depuis le XIXe siècle et les coopératives jouent un rôle important en permettant aux agriculteurs de travailler ensemble en groupe plutôt que de fonctionner comme des entités indépendantes. De nos jours, les coopératives sont classées comme des entreprises appartenant à leurs membres qui se sont unis pour atteindre un but commun. Les coopératives sont contrôlées démocratiquement et, contrairement aux entreprises traditionnelles, chaque membre a son mot à dire sur la façon dont l'entreprise est gérée. Toutefois, dans les grandes coopératives où les droits de vote peuvent être pondérés, les voix des membres individuels peuvent ne pas être aussi fortes. En Europe, une personne sur cinq est membre d'une coopérative. Les coopératives agricoles représentent plus de 60% de la collecte, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles en Europe.
Bien que toutes les coopératives soient différentes, celles du secteur agricole sont généralement établies pour l'achat et la commercialisation des produits de leurs membres. Les bénéfices réalisés grâce à ces ventes sont ensuite redistribués aux membres. En effet, les coopératives peuvent créer des marchés ou donner aux agriculteurs un meilleur accès aux marchés, en soutenant les revenus et l'emploi dans les zones locales. Les agriculteurs créent également des coopératives pour leur permettre de réduire leurs coûts de production. Cela pourrait prendre la forme d'un achat et d'un entretien conjoints de machines ou d'un achat conjoint d'engrais, par exemple.
L'Union Européenne a créé des dispositions légales pour faciliter le travail des coopératives dans les différents États membres de l'UE. La société coopérative européenne (SEC) est une forme juridique facultative de coopérative créée par le règlement (CE) n° 1435/2003 du Conseil du 22 juillet 2003 relatif au statut de la société coopérative européenne. Il vise à faciliter les activités transnationales des coopératives et à fournir un instrument juridique aux autres entreprises qui souhaitent se regrouper pour accéder aux marchés, réaliser des économies d'échelle ou entreprendre des activités de recherche et développement. Le statut prévoit également un instrument juridique pour les autres entreprises qui souhaitent se regrouper et accéder aux marchés. La SEC permet à ses membres de mener des activités communes tout en préservant leur indépendance.
Depuis sa création, l'Union européenne s'est concentrée sur un secteur agricole fort. En raison des déséquilibres inévitables des pouvoirs commerciaux entre les différents acteurs de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, il existe un certain nombre d'initiatives et de soutiens au niveau de l'UE pour encourager la coopération entre agriculteurs et pour soutenir la communauté agricole dans son ensemble.
La politique agricole commune (PAC) est la politique la plus connue au niveau européen pour soutenir la coopération. La PAC repose sur deux piliers, le premier comprend les paiements directs sous la forme de paiements annuels aux agriculteurs qui sont entièrement financés par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA). Le deuxième pilier concerne le développement rural et vise à parvenir à un développement territorial équilibré et à un secteur agricole durable. Les interventions au titre de ce pilier sont cofinancées par le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), ainsi que par des contributions nationales. La politique de développement rural de l'UE aide les zones rurales à relever les nombreux défis économiques, environnementaux et sociaux du XXIe siècle.
Le PEI-AGRI (Partenariat européen d'innovation «Productivité et développement durable de l'agriculture») a été mis en place comme un nouveau moyen d'aide pour les secteurs agricole et forestier en vue de devenir plus productifs et durables. L'EIP-AGRI rassemble des acteurs de l'innovation tels que les agriculteurs, les conseillers, les chercheurs, les entreprises et d'autres acteurs au niveau de l'UE et dans le cadre des programmes de développement rural. Ces projets visent à former un réseau PEI à l'échelle de l'UE. La coopération est soutenue par des partenaires de recherche et d'innovation afin que les résultats des activités de recherche et d'innovation atteignent les agriculteurs sur le terrain.
Un autre réseau, Le Réseau européen de développement rural (REDR), sert de plaque tournante pour l'échange d'informations sur la manière dont la politique, les programmes, les projets et les autres initiatives de développement rural fonctionnent dans la pratique et sur la manière dont ils peuvent encore être améliorés pour obtenir de meilleurs résultats. L'objectif principal est de s'engager auprès des personnes qui s'intéressent au développement rural en Europe et qui s'y engagent. Les principaux objectifs de l'REDR sont d'accroître la participation des parties prenantes au développement rural, d'améliorer la qualité des politiques de développement rural (PDR) et de soutenir leur développement. Les réseaux REDR et PEI-AGRI sont connectés via l'Assemblée des réseaux ruraux européens depuis 2015. Cette assemblée constitue une plate-forme qui vise à hiérarchiser et à coordonner les activités des deux réseaux de l'UE.
L'European Agricultural Knowledge and Information Systems (AKIS) est un autre réseau au niveau de l'UE qui constitue un inventaire, en particulier pour les services de conseil. Le système relie les individus et les organisations pour promouvoir l'apprentissage mutuel afin de générer, partager et utiliser la technologie, les connaissances et l'information liées à l'agriculture.
La coopération est une caractéristique importante des systèmes agricoles en Europe. Il a été démontré que la coopération entre agriculteurs a des avantages économiques et non économiques et qu'elle se manifeste de différentes manières dans différentes localités d'Europe. La lecture de nos études de cas est un bon point de départ pour en apprendre davantage sur les nombreuses et diverses façons dont les agriculteurs ont trouvé des moyens de coopérer.
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.
CO-FARM: Enhancing COoperation amongst FARMing entrepreneurs
Numéro du projet: 2016-1-IE01-KA202-016870
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