La culture de la pistache est relativement nouvelle en Espagne, malgré les programmes de formation existants, elle nécessite un échange d’expériences entre les agriculteurs qui souhaitent produire une culture peu familière. Cette étude de cas examinera comment tirer des leçons de l’expérience des agriculteurs et comment créer des flux d’information positifs parmi les agriculteurs qui partagent un intérêt similaire.
Renseignements de base
Les agriculteurs sont situés dans les provinces de Ciudad Real, Grenade et Jaén et se consacrent à la production de pistaches, une culture relativement nouvelle en Espagne. Par conséquent, il y a peu d’expérience et de connaissances sur sa production. La pistache est une culture rentable, mais elle nécessite un investissement important
- un retour sur investissement à plus long terme que les autres cultures permanentes. Il faut choisir avec soin la
variété spécifique de pistaches à cultiver dans chaque exploitation, car il s’agit d’une culture sensible à la fertilité
du sol et aux conditions climatiques. La culture doit également être greffée et fécondée par pollinisation croisée.
Toutes ces variables génèrent une certaine incertitude quant à sa viabilité, surtout en l’absence d’informations
théoriques, avec peu de publications en espagnol. La culture des pistaches est donc devenue une “ aventure “ pour
les agriculteurs qui ont planté cette culture.
La culture des pistaches en Espagne est un phénomène relativement récent. On peut obtenir des informations sur sa culture auprès d’un centre de recherche appelé “El Chaparrillo”, où des cours officiels sont organisés. La nécessité d’aller au-delà de la formation obtenue et la nécessité de trouver des encouragements ont forcé ce groupe d’agriculteurs à se soutenir mutuellement, en échangeant des expériences et des services d’information, atténuant ainsi les difficultés de la culture d’une culture relativement nouvelle en Espagne.
Le consortium est composé de 10 agriculteurs de Ciudad Real, Grenade et Jaén qui, en plus de s’apporter un soutien personnel, ont consolidé leurs connaissances et partagé leurs expériences. Cela a entraîné une réduction des coûts pour bon nombre des groupes participants, ainsi qu’une augmentation de la production.
Cela a généré une satisfaction personnelle parmi les agriculteurs, qui est “ basée sur la confiance, la générosité et la volonté d’apprendre les uns des autres “. De cette interaction, des connaissances informelles ont été générées et circulent entre les membres du groupe.
Un réseau informel comme celui-ci ne peut être maintenu que s’il existe des relations personnelles et de confiance entre ses membres. Pour cette raison, il faut un effort continu de la part des membres pour se rencontrer et maintenir des contacts. La distance peut mettre en danger la relation.
Ce n’est que s’il y a confiance que l’agriculteur sera disposé à partager ses expériences. L’absence de formalisation de la formation des connaissances crée des difficultés en ce qui a trait aux activités de diffusion à l’extérieur du groupe, qui sont considérées comme anecdotiques plutôt que scientifiques.
Lorsque la gestion d’une culture est complexe et incertaine, le sentiment d’appartenance à des groupes d’agriculteurs peut offrir un soutien technique et psychologique de grande valeur.
Il est important de reconnaître ce que chaque agriculteur peut apporter au groupe et d’assumer la responsabilité du développement de cette partie du savoir.
Dans tous les cas, il est recommandé de formaliser les connaissances générées, afin qu’elles puissent être utilisées en dehors du groupe et ajustées dans le temps. Inclure une personne ayant un profil technique.
Une communication ouverte, la création de la confiance, la générosité et l’effort continu pour être en contact sont des facteurs importants pour la création de réseaux de connaissances.
Les compétences en leadership et la capacité de communiquer clairement les concepts sont importantes pour une diffusion efficace de l’information. Le leadership est fondamental, quelqu’un au sein des réseaux et des sous-réseaux doit assumer le rôle de facilitateur, afin que les groupes travaillent efficacement et que l’information circule efficacement. La capacité de communiquer des concepts est importante pour que l’information parvienne clairement et précisément à ses membres.
La générosité est fondamentale, parfois dans les réunions on contribue plus que ce qu’on y met, mais à moyen terme, des opportunités se présentent toujours.
La gestion de l’information, l’utilisation de la technologie des médias de communication pour gérer et déposer l’information, peut être utile pour la gestion d’un groupe comme celui-ci.
Avis/Recommandation
“ Les capacités à bâtir la confiance par l’empathie et la gentillesse sont essentielles pour établir des relations personnelles permanentes dans des groupes informels. ’’
Requêtes/questions
- Depuis 2010, les agriculteurs de ce groupe échangent leurs expériences et acquièrent des connaissances sur différents sites. Pensez-vous que vous pourriez maintenir une telle initiative parmi vos collègues ?
- Est-il possible de gérer cette forme de coopération informelle sans structures, règles ou budgets ?
- Pensez-vous que la création d’un groupe pour générer des connaissances et échanger des expériences et des services peut être adaptée à votre production ? Dans quelle culture ou dans quels domaines de connaissance pourriez-vous organiser un groupe de ce type ?
- Quelles formes de communication utiliseriez-vous et comment géreriez-vous les connaissances générées au sein du groupe, afin qu’elles soient accessibles aux nouveaux venus ?