• La vente d’amandes d’olives, comme biocarburant pour le chauffage ;
• Un éco-centre qui collecte les déchets des agriculteurs.

La production annuelle moyenne de la coopérative est d’environ 400 tonnes d’huile d’olive. La coopérative est gérée par un conseil d’administration composé de 8 agriculteurs, qui soumettent les principales décisions à l’assemblée générale des actionnaires.

La principale menace pour le secteur de l’huile d’olive en Toscane est que les agriculteurs quittent le secteur en raison de leur faible productivité. En Toscane il y a 90.000 hectares d’oliviers, avec une production annuelle de 18.000 tonnes d’huile (0,2 tonnes par Hectare). Les faibles niveaux de productivité sont causés par :

 

• La culture de l’olivier est actuellement pratiquée sur les collines ; par conséquent, dans la majeure partie de la Toscane, il n’est pas possible de réaliser une culture intensive de l’olivier (par rapport à d’autres régions de l’Italie).
• Les fermes sont petites et ne peuvent pas adopter une mécanisation intensive des itinéraires techniques. Pour cette raison, les coûts de production sont très élevés.
• La position géographique de la Toscane ne permet pas une production élevée par rapport aux autres zones productrices d’huile d’olive. En effet, la production d’huile d’olive est typique des régions du sud. Cependant, la Toscane se situe à la limite nord des cultures des olives.
• Le processus de transformation des olives en huile nécessite une installation industrielle qui n’est pas économiquement viable pour les petits agriculteurs.

D’autre part, la qualité de l’huile d’olive de Toscane est mondialement reconnue. Les agriculteurs de ce secteur sont donc confrontés à une concurrence intense de la part d’autres producteurs d’huile. Le développement d’une coopérative régionale qui collecte les olives auprès des agriculteurs membres, produit et vend l’huile d’olive est très important. Le défi particulier de Frantoio del Grevepesa est de ne produire que de l’huile certifiée de haute qualité, à partir d’olives locales issues des provinces de Florence, Sienne et Arezzo. La coopérative doit maintenir des standards de qualité élevés malgré les défis spécifiques posés par les facteurs biologiques, les tendances climatiques et les maladies.

En résumé, les principaux défis relevés par cette coopérative sont les suivants :

• Accroître la compétitivité du secteur de l’huile d’olive.
• Augmentation de la part de marché à l’échelle locale, nationale et internationale en assurant la production d’huile de qualité.
• Assurer un bon revenu aux agriculteurs associés.

Le principal élément d’apprentissage qui ressort de cette expérience est la possibilité pour les petits agriculteurs de faire leur place sur le marché et obtenir des niveaux de revenus durables, grâce aux facteurs suivants :

• Possibilité de concentrer le produit offert sur le marché ;
• Meilleure opportunité de gérer une relation commercial/client ;
• Possibilité de gérer, en tant que coopérative, les coûts de certification pour prouver que l’huile provient de la région et est issue de l’agriculture biologique.

Afin d’établir cette forme de coopérative, il est essentiel de:

• Savoir que dans l’agriculture, en termes d’avantages/points critiques, il y a de nombreuses formes d’agrégation ;
• Gérer: relations avec les agriculteurs associés, commercialisation, règles juridiques relatives aux coopératives et à leur structure, gestion administrative, responsabilité ;
• Produire: compétences spécifiques pour gérer le processus de production, évaluer la qualité des olives et de l’huile.

Le principal avantage pour les agriculteurs participant à cette expérience de coopération est l’opportunité de développer un mécanisme de valorisation de leurs produits, transformant les olives en un produit de haute qualité avec un bon prix sur le marché.

Le point critique est que le marché de l’huile d’olive est très incohérent. Le prix est influencé par les tendances du marché mondial et il est parfois très difficile de récupérer les coûts de production.